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Vendredi Jul 5 2024 11:52
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Les élections françaises pourraient-elles encore déclencher une crise de l'euro ? La réaction du marché à la victoire du Rassemblement national de Marine Le Pen lors du premier tour a peut-être été plus discrète que ce que l'on craignait : l'hypothèse d'un parlement sans majorité semblait être retenue. Toutefois, l'euro et l'indice CAC 40 pourraient encore connaître une certaine volatilité lundi matin au moment où le second tour des élections françaises sera terminé et que la composition de l'Assemblée nationale, qui compte 577 députés, sera connue.
Voici les principaux événements de la semaine :
Les résultats du second tour des élections législatives auront-ils des conséquences importantes ?
L'euro et l'indice CAC 40 ont été confrontés à une certaine volatilité depuis le premier tour, qui a été remporté par le Rassemblement National (RN), parti de droite, mais il est difficile de savoir ce que le marché fera du résultat. Les risques liés aux élections législatives en France pourraient être sous-évalués.
Même les aspects les plus modérés du programme du RN impliquent un conflit avec Bruxelles sur des piliers fondamentaux de l'UE, à savoir les subventions nationales (le marché unique), la diminution de la part de la France (le budget de l'UE) et les déficits (le pacte de stabilité et de croissance).
Jay Powell, président de la Réserve fédérale doit s'exprimer sur la politique monétaire devant la commission bancaire du Sénat. La semaine dernière, à Sintra, il a indiqué que la Fed n'était pas pressée de réduire ses taux : « Nous voulons être davantage confiants sur le fait que l'inflation se rapproche durablement des 2 % avant d'entamer le processus d'assouplissement de la politique monétaire ».
Toutefois, ne pas bouger sur les taux d'intérêt reste synonyme d'un resserrement puisque les taux réels sont à la hausse. Nous assistons à une pentification de la courbe du Trésor : l'idée étant que le retour de Trump à la Maison blanche va accumuler davantage de dettes, réduire les impôts et stimuler la croissance, une trajectoire qui devrait être bonne pour les actions, mais mauvaise pour les obligations. Les marchés semblent se positionner, du moins provisoirement, sur un environnement plus inflationniste que celui que nous connaissons actuellement. Ce qui pourrait expliquer pourquoi la Fed joue la montre.
La Reserve Bank of New Zealand (RBNZ) laissera probablement son taux officiel d'escompte (OCR) inchangé à 5,5 % et soulignera probablement les risques d'inflation à la hausse. La banque centrale s'est montrée étonnamment optimiste lors de sa dernière réunion en mai, en révisant à la hausse son profil OCR prévisionnel. Ces nouvelles perspectives laissent entrevoir une probabilité accrue d'une nouvelle hausse des taux (peut-être en novembre) et d'un report des réductions éventuelles au mois d'août de l'année prochaine.
Mercredi verra la publication des données sur l'inflation des prix à la consommation et à la production en Chine. Il y a un mois, les données de l'IPC indiquaient que l'inflation à la consommation était restée stable et que la baisse des prix à la production s'était atténuée. Toutefois, la situation reste fragile et les tendances sous-jacentes indiquent que Pékin doit faire davantage pour soutenir la demande intérieure.
Alors que les arguments en faveur d'une baisse des taux de la Fed semblent s'accumuler, tous les regards sont tournés vers la dernière vague d'inflation de l'IPC aux États-Unis. L'IPC est resté stable d'un mois sur l'autre en mai et a augmenté de 3,3 % sur l'année. L'IPC de base a augmenté de 0,2 % sur le mois et de 3,4 % par rapport à l'année précédente, soit un rythme plus lent que prévu.
À la suite de ce rapport, les données sur l'inflation PCE de base de mai – la jauge préférée de la Fed – ont également été plus faibles que prévu, à seulement +0,1 % en glissement mensuel, ce qui renforce le sentiment que la série de rapports d'inflation élevée publiés plus tôt cette année est désormais clairement derrière nous.
La semaine se termine par un artifice de données économiques, à commencer par les chiffres du commerce chinois et les derniers chiffres de l'inflation française. Mais les traders se tourneront vers une série de publications américaines, notamment l'indice des prix à la production (IPP), qui a chuté de 0,2 % en mai, son plus fort déclin depuis octobre compte tenu d'une forte baisse des prix de l'énergie. Le sentiment des consommateurs publié par l'Université du Michigan et les attentes en matière d'inflation seront également à surveiller.
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